Je m’appelle Florent Diara et je suis né un 30 novembre 1972 à Grenoble, je suis percussionniste. Je me souviens avoir toujours pris du plaisir à frapper sur tout ce qui me passait sous la main, casseroles, tables, bureaux d’écoles, des murs, mes jambes… D’un tempérament curieux et dynamique, je me suis intéressé tout jeune à la musique, en chantant des refrains, en étant ému lorsqu’une chanson que j’aimais me touchait.
En 1988 je me suis acheté ma première paire de congas sur lesquels j’ai commencé à jouer plus sérieusement en groupe avec TIJUANA dont l’inspiration était très rock latin. J’ai beaucoup écouté Santana et ses percussionnistes, dont un qui me marquera à vie : Armando Perazza. Et de concert en concert et de répétition en répétition je suis rentré dans un plaisir de jeu et d’être sur scène qui ne me lâchera jamais et que je ressens en moi aujourd’hui.
Parallèlement à la musique, je continue mes études, à cette période, je passe un Bac et un BTS Tourisme. Si j’assure mes arrières, au fond de moi je sais que la percussion sera mon métier. Le passage du BAFA pose les jalons de ma pratique et prépare le terrain pour l’intervention en milieu scolaire et médical. Mon chemin de musicien viendra alimenter ma volonté de transmettre la musique aux plus jeunes et vice versa…
J’ai pu rencontrer à cette période de ma jeunesse, un pianiste avec qui je joue encore et qui m’ouvrira la porte du jazz : c’est Pascal Perrier. Nous allons faire beaucoup de dates ensemble.
Une autre rencontre importante dans mon parcours sera celle de Roukins, le percussionniste de Sinsemilia, avec qui nous allons monter un groupe qui s’appellera « Nyabinghi Vibes ».
Et cela durant 6 ans. Nous allons explorer ensemble les racines fondamentales du reggae par le biais de ce rythme cardiaque appelé le Nyabinghie, nous ferons ensemble 23 premières parties de Sinsemilia dans toute la France.
Parallèlement à ce projet, j’interviens régulièrement en MJC dans la région de Grenoble et me forme par moi-même au contact avec des groupes de jeunes et moins jeunes. En même temps, mon activité musicale se renforce. Je joue en même temps dans plusieurs groupes. Durant 6 années, je dévore les scènes avec Spoke Marlone Section avec qui je joue de la percussion sur de la musique Soul et Funky, cela me donne de l’expérience sur la vie au sein des formations nombreuses en musiciens (12). A cette période, je rencontre Sheyla Costa et sa belle musique brésilienne, ainsi que Ramiro Calderone avec qui je ferai quelques concerts de musique péruvienne.
En 2001, j’ai fini mes études et travail pour un office de tourisme que je laisse de côté pour pouvoir vivre de ma passion : la musique. C’est là que je rencontre FAFA (Fabien Daian Leonid ) un ami qui me propose le projet « Ploto chanteur en Bâtiment » avec qui nous allons beaucoup travailler et même partir en tournée en Chine. J’ai beaucoup appris avec ce projet qui demandait énormément de précision. Dans le même temps, je rencontre mon ami Kéké avec qui nous allons monter un groupe de Natural Trance que nous baptiserons Djemdi ce groupe existe encore aujourd’hui. Cette formation me fait énormément de bien à jouer sur scène, avec 350 concerts au compteur en 10 ans. Un autre groupe qui aura bien marqué mon chemin, c’est Rootsecours de St Marcelin aux influences reggae (d’ailleurs nous aurons la chance d’enregistrer avec Mr Bill Deraime), avec qui je vais aussi rester 6 ans.
A cette époque mon agenda est un enchevêtrement de répétitions et de départ en concerts mais il y aussi mon arrivée dans le milieu médical au sein de la clinique du Grésivaudan.
J’y travaille toujours aujourd’hui en musicothérapie, pour les patients en psychiatrie, mais aussi pour les personnes blessés médulocellaires et cérébrolésés. Je fais des ateliers de percussions au sein de cette clinique et amène la musique dans les chambres des patients souffrant d’handicaps très lourd, je fais cela depuis 8 ans dans cette même clinique en ayant la confiance renouvelée des Dr Escoda et Barna.
Ploto s’étant arrêté en Chine mon ami FAFA me propose un autre projet : Yoanna, quintette et trio, je vais être en connivence avec une excellente violoniste du nom de Marion Ferrieu avec qui je vais partager 5 ans de tournée dans les plus belles salles et les plus beaux festivals de France. A ce moment-là, je suis intermittent du spectacle depuis 6 ans et mes deux enfants sont en bas âge, et je trouve l’équilibre du cocon familial grâce à ma compagne Sophie qui me soutient et crois en moi depuis toujours.
Parallèlement à cette histoire, je rencontre aussi David El Gitano avec qui je fais de la rumba gitane et avec notamment une tournée à Moscou, ce qui me met sur le chemin de mon ami cajoniste Xavier Sanchez qui me demandera de le remplacer sur des dates de la tournée d’Ivan le BOLOCH (caméra café M6). Durant cette période, je suis appelé par le chanteur des Barbârins Fourchus (avec qui je ferai le bal de la ville de Grenoble 2005) de Grenoble pour son projet solo les établissements brumaux, je rentre aussi en contact avec un blues man qui s’appelle Lennback avec qui nous allons travailler de façon ponctuelle.
Durant cette période, je m’intéresse fortement au cajon avec lequel j’ai mis au point un système cajon / caisse claire / grelot au pied avec une petite cymbale, me permettant de jouer de mon instrument de percussions comme d’une batterie mais en plus léger et moins fort. Du coup, j’ai été de plus en plus sollicité par des gens intéressé par cette formule bien plus harmonieuse pour les formations acoustiques et les petits lieux de concerts qui sont limités en décibels. Je joue encore aujourd’hui avec cette formule !
De temps en temps, je suis appelé par le Big Band de St Martin d’Hères (direction Pascal Perrier ) avec qui je partage quelques scènes et une expérience peu courante du Big Band, très grosse formation jazz. Durant le même temps, je partageais la scène avec « warika HILLS » un groupe de reggae de Grenoble. J’ai pu aussi accompagner le temps d’un show télévisé pour Télé Grenoble le groupe Tourekunda.
De ville en ville, de scène en scène, je ressens un profond besoin de me former. Avec l’AFDAS, organisme de formation, j’ai pu étudier les congas et le chant ainsi que la guitare d’accompagnement dans le conservatoire de jazz de Chambéry (APEJS musique actuelle 2008), puis je suis parti avec l’organisme Trampolino dans un stage en immersion totale à Cuba dans un cursus de musique Yoruba encadré par le directeur du conjungo floklorico de Cuba Mr Alberto Villarreal.
Tout en me formant, je continue mes projets et mes interventions en milieu scolaire, convaincu de l’importance de transmettre mon savoir et ma passion.
L’envie de présenter des spectacles avec les personnes qui assistent à mes ateliers me donne une force supplémentaire lorsque je me retrouve sur scène avec les autres projets.
La rencontre avec Alexi Moutzouris et son père en 2009 me donnera l’envie de repartir en Grèce et de me perfectionner dans la musique rebetiko traditionnelle. Grâce au savoir musical d’Illias Moutzouris qui va me montrer le chemin avec son bouzouki, et ma derbouka, ses spécialités grecques et ses chants hypnotiques des années 20 (on joue toujours ensemble). Le fils d’Illias, Alexi me proposera dans la même période de monter un groupe qui s’appellera « Falfala » avec qui je vais rester deux années intenses car cette musique du désert m’a beaucoup apporté par la richesse de l’oud, que j’accompagne avec la derbouka, des arrangements avec la basse, la guitare et le chant…
Entre temps, je vais bousculer ma façon d’accompagner la musique, je vais découvrir la poésie, en rencontrant une poète exceptionnelle : Katia boutchou, et aussi un autre poète rapsode Yves Gaudin, ensemble nous partirons faire des représentations que nous baptiserons Grand Plongeon Poétiques et Rythmiques dans le but de faire voyager le public au fil des mots, et des rythmes. J’accompagne les mots de ces poètes dans des représentations en appartement ou bien dans le cadre de festivals internationaux de la poésie comme celui de Lodéve en 2013.
J’ai pu aussi faire la connaissance en tournée de Joel Gombert (guitariste) qui m’a proposé de faire un travail autour des textes de Christian Terzian auteur valentinois qui a écrit plusieurs textes pour Véronique Samson, nous faisons actuellement encore une dizaine de date par an ensemble.
M’intéressant de plus en plus à la percussion corporelle, je vais être très vivement impliqué pendant trois dans le groupe de percussions corporelles « Oktopulse » ou nous mettons ensemble (8 personnes) la musique en mouvement, avec comme instrument notre corps comme percussion. Du coup, à partir de 2008 mes interventions en milieu scolaire prendront cette direction. Avec Oktopulse nous avons travaillé un spectacle avec une chorale de chanteurs religieux qui s’appelle Ranaé et dirigée par Céline Lambre. Nous avons souvent travaillé ensemble lors d’intervention ponctuelle.
Ma rencontre avec Erwan Flageul, artiste grenoblois, m’a orienté vers un spectacle jeune public, genre de spectacle manquant à mon expérience. Il me propose de récrire avec lui les rythmes des compositions du film de Lotte Reininger « les aventures du Prince Hamed », nous jouons en direct sur le film, la musique que nous avons composé. C’est alors 70 concerts qui s’enchaînent en 2 ans, en Algérie, au Maroc, dans toute la France. Nous jouons encore actuellement ce spectacle, qui est un des fleurons du catalogue de la compagnie Intermezzo de Grenoble. Un jour, un peu par hasard je tombe sur un ukulélé et c’est le flash !!! Je tombe amoureux de cet instrument et à mon grand plaisir je suis invité par Ewan Flageul à intégrer son groupe en 2012 qui s’appelle le Big Ukulele Syndicate. Douze ukulélés sur scène survoltés, une sorte de bal original, avec de belles premières dates pour commencer comme Uriage en Voix, Cabaret Frappé de Grenoble, Festival du Ukulélé de Paris, Festival de la Guitare à Lyon, etc… et une coopération avec André Minvielle en 2013 avec spectacle à la Bobine de Grenoble.
Vient aussi la rencontre avec Jean Andréo et le groupe Desao qui va me proposer de la musique à l’image et des concerts dans un style de jazz dynamique et ludique, une musique compliquée mais remplie de bonne énergie. J’ai plaisir aussi à accompagner sur scène Riké le chanteur de Sinsemilia pour son album solo « Au grès du vent » sorti chez Warner en mars 2013.
Sinon je continue toujours mes interventions avec les jeunes, et commence dans un nouveau service en janvier 2014 dans un hôpital couple enfants auprès d’enfants ayant de lourds handicaps.
Pas un matin ne passe sans que je pense à la chance que j’ai de faire ce métier, et d’avoir rencontré toutes les personnes qui m’ont éveillé l’esprit depuis toutes ces années. Et de continuer à partager la musique avec les enfants, les adultes, les plus jeunes… de faire de la scène.